La bonne visibilité de L’Alsace
“Sur le Très Haut Débit on manque de visibilité“, déclare Antoine Darodes, directeur de l’Agence du numérique. Autant dire que l’Alsace s’en sort bien.
Aux 11e Assises du THD, le 5 juillet à Paris, l’Arcep et l’Agence du numérique ont évoqué des pistes pour accélérer le déploiement du très haut débit en France. Fort heureusement l’Alsace, avec ses choix faits il y a quelques années, n’est pas pris dans ces turbulences. Rosace construit 377 000 prises de fibre optique dans 696 communes d’ici à 2021.
“Aujourd’hui, après les élections, nous sommes à la croisée des chemins“, a lancé Sébastien Soriano, président de l’ARCEP, en introduction de son intervention. Il a poursuivi : “Face aux enjeux d’infrastructures nationales et territoriaux, il normal que le politique s’approprie cet enjeu pour le remettre dans la bonne direction”.
Il a ajoute: “Je pense qu’un réveil de l’investissement est en cours”.
Dans quelques jours, l’Arcep dévoilera ses conclusions suite à la consultation publique ouverte en début d’année sur l’accès à la fibre d’Orange. “Nous ferrons monter à bord du THD tous les opérateurs”, promet Sébastien Soriano sans pour autant dévoiler les futurs axes de régulation.
À 10 jours de la Conférence nationale du territoire, Antoine Darodes, directeur de l’Agence du Numérique, “imagine un nouvel élan pour le plan France THD. La dynamique est là mais il y a un manque de visibilité sur ce qui arrive. »
Laure de la Raudière, députée d’Eure-et-Loire, (notre photo) a ajouté sans détours : “Oui, plein de choses avancent, mais 2022, c’est dans 5 ans. Une attente insupportable pour les familles. L’avenir ce n’est pas la montée en débits. Il faut du THD sur tout le territoire. Ce n’est pas qu’une question d’emplois mais aussi d’éducation, de santé… Il en va de l’avenir des territoires et de la France”.
Pour finir, Laure de la Raudière a taclé Orange et l’Etat : “Il n’est pas sain que le gouvernement soit juge et partie sur Orange. On a préservé les intérêts d’un opérateur en matière d’obligations par rapport à la participation que l’Etat a dans son capital”.