L’indispensable stabilité
Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires a clôturé ce midi à Epernay, l’Université d’été du Très Haut-Débit.
Il a indiqué que la priorité du gouvernement est l’accélération du déploiement en France. “Le numérique est un bien essentiel comme l’eau. Objectif : du bon débit en 2020, du très haut débit en 2022. La stabilité est indispensable. Il ne faut pas vouloir renverser la table. Il faut continuer et surtout ne pas défaire ce qui a été fait. C’est collégialement que nous arriverons à atteindre nos objectifs. Les opérateurs doivent collaborer pour le bien du projet commun. Et si au final quelque villages sont privées de très haut débit ce sera un échec collégial”.
Patrick Chaize président AVICCA, a estimé de son côté : “On est sur une phase de réussite, mais dans une période d’instabilité. La feuille de route du gouvernement est attendue. Elle doit re-stabiliser les choses. Il faut que tous les opérateurs privés investissent dans les réseaux d’initiative publique”.
Dans le même esprit, Etienne Dugas, président de la FIRIP, a insisté : “Il ne faut pas laisser SFR déstabiliser le Plan France très haut débit. La robustesse du modèle d’aménagement repose sur des réseaux ouverts, neutres et mutualisés”.
Gabrielle Gauthey, directrice des investissements et du développement local à la Caisse des dépôts, a déclaré de son côté : “Un plan est en place. Il a consolidé un modèle et une vision. Il est cité en exemple et suivi au niveau international. Il y a un modèle organisé avec une vision d’intérêt général dans lequel le privé investi, où les banques, qui ne sont pas exotiques, s’engagent. Le tout n’est pas la somme des intérêts de quatre opérateurs privés”.
David El Fassy, président Altitude Infrastructure, dont la société a obtenu le marché pour déployer la fibre optique dans le Grand Est, a d’abord mis en avant la réussite du projet Rosace en Alsace : “Sur les premières communes ouvertes à la commercialisation, le taux de pénétration est déjà de 26% en l’espace de deux mois”. Pour la suite, sa demande, partagée par plusieurs intervenants, est simple et claire : “Il faut un peu mieux encadrer le marché”.
Sur le stand de la Région Grand Est (de gauche à droite) : Franck Leroy, maire d’Epernay, président d’Epernay Agglo Champagne et Vice-président de la Région Grand Est ; Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires; Philippe Richert, président de la Région Grand Est; Jérémy Point, responsable technique de Rosace; Jean-Philippe Decour, responsable commercial de Rosace.