L’Observatoire des marchés des communications électroniques au 4ème trimestre 2021
Le 7 avril 2022, l’ARCEP a diffusé son observatoire des marchés des communications électroniques en France au quatrième trimestre 2021.
Le constat est sans précédent, le nombre d’abonnements internet sur les réseaux FttH dépasse celui des abonnements sur les réseaux cuivre DSL.
Les abonnements internet
Sur le marché des services fixes, la totalité de la croissance du nombre d’abonnements internet provient, depuis un an, de celle des accès en fibre optique de bout en bout.
Au total, 14,5 millions d’accès sont actifs sur ces réseaux au quatrième trimestre 2021, ce qui représente une croissance annuelle de 4,1 millions.
Ce nombre dépasse pour la première fois celui des accès internet haut débit et très haut débit sur réseaux cuivre DSL.
En effet, les abonnements au réseau cuivre diminuent à un rythme accéléré (- 2,9 millions en un an ce trimestre contre – 2,5 millions un an auparavant).
Ainsi, au 31 décembre 2021, sur un total de 31,5 millions d’accès internet, 18,4 millions sont à très haut débit (58 %, + 10 points en un an), au sein desquels une large majorité sont des abonnements en technologie fibre optique (79 %, + 8 points en un an).
Rien n’aurait été possible aujourd’hui, sans le rôle des Réseaux d’Initiative Publique en zone rurale et grâce au Plan France Très Haut Débit initié en 2013.
Ce constat est aussi lié à la campagne d’extinction du réseau cuivre, qui a déjà commencé par l’opérateur historique.
Une technologie obsolète et coûteuse qui s’éteint au profit du réseau fibre optique en plein déploiement sur l’ensemble du territoire.
En savoir plus dans cet article.
La consommation vocale
Après une année 2020 exceptionnelle, les habitudes de consommation des utilisateurs de services fixes et mobiles tendent progressivement à revenir à la normale à la fin de l’année 2021.
Sur l’ensemble de l’année 2020, une croissance de 20% de la consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles a été constatée (un taux lié à la crise sanitaire).
Depuis 2021, la consommation vocale sur les réseaux fixes n’a jamais été aussi faible (autour de 1h20 par mois sur le deuxième semestre 2021, soit – 20 minutes en un an environ).
Aujourd’hui, si ce degré de consommation reste élevé c’est en grande partie dû à la consommation vocale depuis les terminaux mobiles. Même si le volume diminue (- 6 % en un an ce trimestre contre + 20 % un an auparavant), le trafic par abonné se maintient à un niveau encore supérieur à ceux observés avant la crise sanitaire : 3h48 par mois par carte SIM ce trimestre, contre 3h28 au quatrième trimestre 2019.
Concernant les autres services de télécommunications (l’usage de données, l’envoi de SMS), les tendances reviennent aux niveaux observés avant la crise sanitaire.