N’oublier personne
L’État mobilise 50 millions d’euros pour garantir la continuité territoriale numérique des Outre-mer
Sur la période 2017-2021 cela permettra l’achat de capacités par les opérateurs fournisseurs d’accès à Internet, afin de les encourager à mieux dimensionner leur connectivité internationale et en diminuer le coût.
Aujourd’hui, relier un territoire d’Outre-mer à un point de la dorsale Internet mondiale par câble sous-marin représente un poste de dépense important, qui peut conduire à une limitation des capacités allouées à chaque abonné. Cela peut nuire à la qualité de service, notamment aux heures de pointe, et entraver la continuité territoriale numérique entre les Outre-mer et la métropole.
Un véritable choc de capacité est attendu dès la fin de l’année 2017, les opérateurs pouvant être subventionnés jusqu’à 50% de leur montant d’achat réalisé en 2017. Afin d’encourager l’achat rapide et massif de capacité sur les câbles sous-marins, le taux de subvention baissera à 40% en 2018. S’il est jugé efficace, ce dispositif pourra être étendu jusqu’en 2021, avec des taux de soutien décroissants (respectivement 30, 20 et 10%).
Pour pouvoir bénéficier de la subvention, l’opérateur devra prouver qu’il alloue bien une capacité minimale par abonné dont le seuil croît chaque année, afin de garantir un effet vertueux du dispositif sur la durée. En outre, les opérateurs qui ont investi dans des serveurs de cache, qui permettent de stocker en local les contenus les plus demandés et ainsi éviter le transit vers un point de connexion international, verront leur subvention bonifiée.
Les territoires d’Outre-mer concernés sont les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon (notre photo), Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte ainsi que la Guyane.
Leurs 2,1 millions d’habitants pourront, dès la fin de l’année 2017, constater une amélioration de la qualité de leur connexion Internet fixe et mobile.