Un nouveau chapitre de la régulation pour l’ARCEP : l’empreinte environnementale du numérique
Dans les grandes thématiques actuelles de l’organe de régulation des Télécoms, mais pas seulement car c’est un sujet qui touche tous les acteurs du numérique, on retrouve celle de l’empreinte environnementale du numérique.
L’impact des réseaux de communication, des terminaux et des usages sur l’environnement est un sujet d’attention croissant, dans notre société : Durée de vie et recyclage de nos terminaux, sobriété dans nos usages numériques, faire le choix d’un réseau moins énergivore : la fibre optique plutôt que le réseau cuivre en voie d’extinction.
Voici de nombreux sujets soulevés et discutés pour trouver des solutions adaptées pour un numérique plus vert, plus sobre tout en restant valorisant et attractif avec le développement des usages.
Constat et données chiffrées
Le numérique représente aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone nationale. Même si cette part reste modeste comparée à d’autres secteurs, la croissance annuelle de la consommation de numérique (volume de données, terminaux, etc.) interroge.
Aujourd’hui, la phase de production des terminaux occupe une place importante de l’empreinte carbone du numérique en France
D’après les deux premiers rapports publiés le 19 janvier 2022 par l’ARCEP et l’ADEME, les terminaux (en particulier les écrans et téléviseurs) génèrent l’essentiel des impacts environnementaux (de 65 à 92%), suivi des centres de données (de 4 à 20%) puis des réseaux (de 4 à 13%).
Une plateforme de travail et des expertises partagées
En collaboration avec l’ADEME et l’ARCOM, des études et des expertises sont réalisées en commun pour comprendre, identifier des leviers d’actions et ainsi pour élaborer un référentiel général d’éco conception des services numériques.
Pour rappel, depuis fin 2020, l’ARCEP a lancé une plateforme de travail « Pour un numérique soutenable » appelant associations, institutions, opérateurs, entreprises du numérique, personnalités intéressées à y contribuer.
L’ambition de l’ARCEP est de faire de l’enjeu environnemental un nouveau chapitre de la régulation. Cette ambition s’inscrit sur le long terme et dans la continuité des missions qui lui ont été confiées par le législateur en la matière.
À son niveau, la Région Grand Est place la transition environnementale et numérique au cœur des enjeux. Et notamment à travers les deux Réseaux d’Initiative Publique, Rosace et Losange.
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